80 notes de jaune
de Vina Jackson
Paru en janvier 2013 aux éditions Milady
Résumé de l’éditeur :
Enfermée dans une relation d'un
ennui mortel, Summer trouve refuge dans la musique et joue Les Quatre Saisons
de Vivaldi dans le métro londonien.
Lorsque son violon est détruit au
cours d'une violente altercation, la jeune femme reçoit une offre étonnante :
Dominik, séduisant professeur d'université à la sensualité débordante, se
propose de lui fournir un nouveau violon en échange d'un concert privé. C'est
le début d'une relation tumultueuse, placée sous le signe de la soumission.
Summer a tôt fait de découvrir de nouvelles formes de plaisir…
Mon avis :
Voici un ouvrage non pas
classique, mais dont la parution suit le phénomène Cinquante Nuances de Grey et
qui profite de ce nouvel engouement pour la littérature érotique. Le titre
rappelle d’ailleurs très bien vers quoi nous allons.
Je n’attendais pas grand chose de
cet ouvrage, n’étant pas très fusionnelle avec le fonds des éditions Milady et
l’érotisme de bas-étages. Cependant ce titre fut une bonne surprise, presque
agréable.
Bien que l’on reste dans le
domaine du sadomasochisme, il est plus cruel et proche de la réalité que dans
l’ouvrage cité précédemment. La relation de l’héroïne avec son violon, une
relation presque charnelle, est l’un des meilleurs points à retenir de cet
ouvrage. Ceux qui aiment la musique devraient se reconnaître dans ce récit où la
musique donne du plaisir, de l’envie. Le désir des protagonistes augmente d’une
façon exponentielle dès les premières notes jouées, on entendrait presque de la
musique s’échapper des pages.
Par ailleurs, j’ai ressenti un
certain réalisme par moment : l'héroïne ne se laisse pas démonter bien qu’elle
accepte la soumission. Lors de moments d’abandon, de plaisir douloureux, le
violon reste un point d’ancrage rattaché au monde réel. Notre héroïne sait
aussi dire non, elle n’est pas éperdument amoureuse, elle s’interroge, pose des
questions, découvre, tâte, cherche ses limites. Des passages m’ont paru
largement inspirés d’Histoire d’O dont la trame philosophique et psychologique
ressort, le plaisir des femmes à être maîtresses de leur corps par la
domination. C’est le roman pourtant mature d’un apprentissage et de la
découverte de son moi profond où l’on attend le rebondissement.
Rebondissement qui ne vient pas !
Même si ce tome pourrait se suffire à lui-même (tome 2 à suivre), le rythme
reste bien plat et rien ne vient pimenter le récit, malgré les scènes érotiques
dont on ne ressent pas grand chose. Pour moi, l’énorme point noir que l’on
retrouve dans tous les ouvrages de ce type, sans exception, est la vulgarité et
la pauvreté affligeante du vocabulaire. Mesdames et messieurs les
auteurs/éditeurs ce n’est absolument pas excitant et en plus, ça plique les
yeux !
Note 3/5
Kronique par Adèle
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