jeudi 25 avril 2013

80 notes de jaune - Vina Jackson

EROTIQUE


80 notes de jaune
de Vina Jackson
Paru en janvier 2013 aux éditions Milady


Résumé de l’éditeur :

Enfermée dans une relation d'un ennui mortel, Summer trouve refuge dans la musique et joue Les Quatre Saisons de Vivaldi dans le métro londonien.
Lorsque son violon est détruit au cours d'une violente altercation, la jeune femme reçoit une offre étonnante : Dominik, séduisant professeur d'université à la sensualité débordante, se propose de lui fournir un nouveau violon en échange d'un concert privé. C'est le début d'une relation tumultueuse, placée sous le signe de la soumission. Summer a tôt fait de découvrir de nouvelles formes de plaisir…


Mon avis :

Voici un ouvrage non pas classique, mais dont la parution suit le phénomène Cinquante Nuances de Grey et qui profite de ce nouvel engouement pour la littérature érotique. Le titre rappelle d’ailleurs très bien vers quoi nous allons.

Je n’attendais pas grand chose de cet ouvrage, n’étant pas très fusionnelle avec le fonds des éditions Milady et l’érotisme de bas-étages. Cependant ce titre fut une bonne surprise, presque agréable.

Bien que l’on reste dans le domaine du sadomasochisme, il est plus cruel et proche de la réalité que dans l’ouvrage cité précédemment. La relation de l’héroïne avec son violon, une relation presque charnelle, est l’un des meilleurs points à retenir de cet ouvrage. Ceux qui aiment la musique devraient se reconnaître dans ce récit où la musique donne du plaisir, de l’envie. Le désir des protagonistes augmente d’une façon exponentielle dès les premières notes jouées, on entendrait presque de la musique s’échapper des pages.

Par ailleurs, j’ai ressenti un certain réalisme par moment : l'héroïne ne se laisse pas démonter bien qu’elle accepte la soumission. Lors de moments d’abandon, de plaisir douloureux, le violon reste un point d’ancrage rattaché au monde réel. Notre héroïne sait aussi dire non, elle n’est pas éperdument amoureuse, elle s’interroge, pose des questions, découvre, tâte, cherche ses limites. Des passages m’ont paru largement inspirés d’Histoire d’O dont la trame philosophique et psychologique ressort, le plaisir des femmes à être maîtresses de leur corps par la domination. C’est le roman pourtant mature d’un apprentissage et de la découverte de son moi profond où l’on attend le rebondissement.

Rebondissement qui ne vient pas ! Même si ce tome pourrait se suffire à lui-même (tome 2 à suivre), le rythme reste bien plat et rien ne vient pimenter le récit, malgré les scènes érotiques dont on ne ressent pas grand chose. Pour moi, l’énorme point noir que l’on retrouve dans tous les ouvrages de ce type, sans exception, est la vulgarité et la pauvreté affligeante du vocabulaire. Mesdames et messieurs les auteurs/éditeurs ce n’est absolument pas excitant et en plus, ça plique les yeux !

Note 3/5
Kronique par Adèle

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